Réseaux sociaux & Bienveillance

Hello les p’tits chats tatoués !

Aujourd’hui, je vous parle des réseaux sociaux, des choix de vie, de l’engagement personnel mais surtout, surtout, de bienveillance !

La bienveillance sur les réseaux sociaux est-elle un paradoxe, une idée oubliée, une utopie ?

Je vais principalement parler ici d’Instagram, car c’est le réseau que j’utilise le plus et donc que je connais le mieux… Mettons de côté Twitter, qui est à mon sens le plus ironique et le plus critique des médias, ce qui prête moins sa place à la bienveillance :/

Donc Instagram, pour ma part, je vois ça comme un média d’information et d’échanges, moins solennel que les autres formats et beaucoup plus axé sur le divertissement et les passions.

En tant que spectatrice -followeuse- j’y trouve mon lot d’astuces au quotidien (écologie, cuisine, mode..), d’actualités et d’inspirations (mode, photographie, illustration…). Un vrai petit vivier de partage de passions dans un format divertissant, et personnel puisque l’on suit des personnes dans leur quotidien. Et d’ailleurs on suit plus souvent une « personnalité » qui reflète un mode de vie ou de pensée. C’est un outil de communication ultra ludique qui permet de s’informer, ou du moins d’assister à toutes formes d’expressions apolitiques et artistiques. Je m’identifie moi même à un mode de vie constamment en évolution et que je remet volontiers en question, avec un sensibilité naissante -3 ans à la louche- pour l’écologie, la cause animale et la mode éco responsable. Ma présence sur insta est d’abord nourrie par le besoin de m’informer sur ces sujets auprès de profils de personnes plus engagées que moi. Puis, par l’envie de partager ces changements, et de partager à mon tour des astuces que j’ai pu expérimenter. Une présence donc motivée par l’échange, l’apprentissage et l’engagement personnel.

Mais alors, passant du rôle de spectatrice à celui « d’actrice » j’ai assisté à quelque chose que je n’apercevais pas avant. Un contraste saisissant entre les réactions bienveillantes, motivées par la curiosité et l’échange, et des réactions mois agréables, motivées par la critique virulente. Je vous contextualise un peu pour vous imager le truc : je poste une assiette de ce que je mange. Certaines réactions du type « trop bien tu pourras partager ta recette de steack veggie stp » face à « mais c’est pas vegan ça ». Et c’est pas pour stigmatiser la communauté vegan, ça arrive aussi avec tous les sujets, les vêtements, les sorties, la déco… Je n’ai pourtant jamais prétendu être la représentante d’un mode de vie, mais comme j’aborde des sujets engagés, on me colle une étiquette, et pour certains je dois m’y tenir à la lettre.

Je ne suis ni porte-parole d’un quelconque mouvement que ce soit, ni prêtresse du healthy life, mais comme j’en parle, dois-je montrer l’exemple ? Est-ce bienveillant de ma part d’aborder ces sujets si je m’y tiens pas strictement ? Est-ce bienveillant de la part d’un follower de me notifier que je ne suis pas parfaitement raccord avec un engagement auquel je m’intéresse ? Doit-on forcément se coller des étiquettes pour être légitime lorsqu’on aborde un sujet ?

Concernant la mode, cela a toujours été une passion. Depuis toute petite, à me nourrir de magazines et du shopping sur Rivoli, jusqu’à il y a peu, dévalisant les rayons des enseignes fast fashion. J’étais tellement passionnée qu’on pouvait me qualifier sans mentir d’acheteuse compulsive. Ces dernières années, grâce notamment aux médias, j’ai réalisé que mon attitude était complètement contradictoire avec les efforts d’écologie que je faisais dans le reste de ma vie…

Me renseignant de plus en plus sur les enjeux de l’industrie du textile, j’ai décidé en 2019 de boycotter certaines enseignes de fast fashion, et de ne plus du tout acheter de vêtements neufs, sauf si c’est une marque éco responsable. Ça peut paraître pas grand chose pour ceux qui achètent un tee-shirt et trois chaussettes par an, mais pour moi c’était un cap ÉNORME. C’est mon objectif depuis, et je m’y suis tenue à 98%. Et j’en suis plutôt fière parce que H&M c’était ma drogue, et comme toute bonne junkie le sevrage m’a demandé de jolis efforts. Je reste une consommatrice lambda, et dans un monde où tout vous donne envie de surconsommer, c’est pas tout le temps facile, mais je m’y tiens ! Aussi parce que mes nouvelles habitudes m’y font trouver mon compte, avec les jolies friperies de ma ville et la chasse au trésor vintage. Depuis ma décision, j’ai donc craqué deux fois. En pesant bien le pour et le contre avant et en étant consciente pleinement de mon « écart ». Mais ça n’a pas raté, les deux fois, je me suis fait épinglé par la police instagramesque. Des réactions pas toutes méchantes, mais pas forcément bienveillantes soyons honnêtes. Alors je reviens à mes bribes de réflexion…

Pourquoi sommes-nous plus enclin à tacler les erreurs de quelqu’un plutôt qu’à souligner ses efforts ? Perso, quand je décide un truc je n’attends pas de médaille hein. Mes engagements je les prends pour moi, pour ma conscience et mon propre bien être. Je le fais pour me sentir en harmonie avec mon amour de la nature, et mes principes. Mais si parfois je perds un combat entre mes envies et mes principes, pourquoi devrais-je être doublement punie par mes remords intérieurs ET l’opinion des autres ? Bref, c’est donc ces mini procès insta – heureusement que je n’ai qu’une communauté organique de 2k, comment font les gens connus ?? – qui m’a amené à me demander l’importance de la bienveillance sur les réseaux sociaux. Et dans la vie tout court d’ailleurs…

En terme d’engagement, qu’il soit écologique ou autre, je fais partie de ceux qui pensent qu’un déclic personnel aura plus d’impact qu’une indignation collective.

Je m’explique. Si je décide de devenir végétarienne, c’est parce que j’ai pris le temps de me renseigner sur l’impact de la consommation de viande sur la santé, que j’ai regardé des documentaires sur ce mode de vie, et que mon petit cœur s’est fendu quand j’ai compris à quel point la surconsommation faisait souffrir nos amis les bêtes. Je n’ai jamais été forcée d’arrêter de manger de la viande, et personne ne m’a jamais violé la rétine avec une vidéo choc censée me convertir. Je pense que la meilleure façon de vivre une transition, c’est d’en ressentir l’envie et le besoin en son for intérieur et de le faire en douceur. Un tel engagement pris sous état de choc ou motivé par le regard des autres ne trouvera pas son sens sur le long terme, et décuplera la culpabilité en cas d’échec… En gros, si j’arrête de manger carnivore juste parce que je suis entourée d’herbivores, 100% un soir à 23h vous allez me retrouver en tête à tête avec un saucisson ! Mais si je le décide moi, à mon rythme, et que personne ne me turlupine avec ça, je saurais pourquoi je le fais et donc je le ferais vraiment.

C’est pour vous dire la mauvais énergie que peut apporter quelqu’un qui vient souligner les écarts d’un autre, parce qu’il vient s’immiscer dans son rapport intime avec ses engagements personnels.

Et Dieu sait que je sais que c’est pour bien faire, à la base. Je connais ce sentiment d’indignation quand on a fait soi même l’expérience d’une prise de conscience et qu’on voit les autres continuer dans le « mauvais chemin », un peu comme si on voulait prêcher la bonne parole depuis qu’on a été illuminé ! Mais hey, laisse les autres avoir le déclic, ils se sauveront eux-mêmes, t’es pas Noé.

La meilleure chose à mon avis que l’on puisse faire lorsque l’on a une prise de conscience, c’est d’en inspirer les autres. Montrer que d’autres options sont possibles, montrer que c’est chouette aussi d’être vegan-antifastfashion-écolo ou autre. Montrer qu’à travers ses choix, on se sent bien et en phase. Inspirer mais pas infliger. Là est le véritable enjeu de la bienveillance sur les réseaux. Et je crois qu’en tant que spectateur, le mieux à faire si on veut échanger, c’est de le faire dans le respect du rythme de chacun. Soyez les meilleurs cheerleaders de vos opinions, et non pas les détracteurs de celles des autres. Parce que déjà la colère c’est pas bon pour la santé, et que ça fait rarement avancer le schmilblick, par contre la bienveillance et la créativité, ÇA c’est sexy !

Alors revenons à nos petits réseaux sociaux…

Et ne soyons pas dupes, en quelques années on est passé du lieu d’échanges entre particuliers à une véritable déferlante de publicités plus ou moins bien camouflées. De sources d’inspirations individuelles, nos influenceurs préférés sont passés au format de l’homme-sandwich, à grand coups de codes promos et de stories lifestyle « swipe up ». Bon, quand on en est conscient, quoi de mal à voir à ça ? Tout le monde s’y retrouve après tout tant mieux pour eux, entre les marques qui utilisent l’image des instagrameurs pour défendre leurs images et leurs valeurs, et les influenceurs qui vivent leur passion en se voyant offrir pleins de trucs ou en étant carrément rémunéré. On va pas revenir sur les dérives potentielles de ce système qui me donnent envie de me déconnecter, je voudrais juste m’intéresser à une chose ; la bienveillance toujours !

Je voudrais mettre en lumière toutes ces personnes qui n’ont pas oublié l’essence même d’un réseau social : le réseau et le social. L’échange, le partage, les rencontres, les passions. Entre deux publications sponsorisées, je découvre parfois des gens extraordinaires, et ça fait du bien. D’ailleurs, ça vous a pas fait du bien instagram pendant le confinement, vous ? Avoir le temps de discuter avec des inconnus qui partagent les mêmes goûts que nous, pouvoir rester proches des autres à travers les photos, les vidéos, les directs… Moi qui songeait à quitter insta en début d’année, ça m’a redonné la foi haha ! Sans blague, j’ai beau trouver ce réseau à double tranchant, j’y ai fait de magnifiques rencontres, à travers le tatouage, la mode et la photographie.

Quelques années en arrière j’étais passionnée de photo, mais n’étant pas assez douée ni assez patiente pour faire de somptueux clichés, j’ai choisi la voix de la facilité en prêtant mon minois aux photographes du coin. Un statut de « modèle » photo qui m’a permis de faire des collaborations et des rencontres de folie ! Je citerai en top Amandine Baudet et Maxime Quarato, des personnes talentueuses et passionnantes qui sont devenus depuis des copains. Puis, une fois passée de l’autre côté de l’objectif, d’autres collabs que j’ai adoré et qui m’ont fait connaitre de très très belles personnes ; Léa, Maëlle, Laly, Maxime, Alex, Mehdi, Mégane, Lou, Manon… Pour ne citer qu’eux, ils se reconnaîtront et les autres aussi ! Tous des artistes, des génies fous, des gens avec un cœur gros comme ça, qui sont là pour kiffer… Comme quoi, la bienveillance sur les réseaux, ça existe !

Biblio

Plaidoyer pour l’altruisme : la force de la bienveillance, par Matthieu Ricard

Une vidéo de Squeezie où il aborde brièvement les réseaux sociaux ( à 10:42 )

Un post inspirant de Raphaël Carel

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